Les riverains sont à bout. Les locataires de deux lofts situés rue Albert-Sarraut, à Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis) font vivre un enfer au quartier depuis le confinement. Fêtards et prostituées se succéderaient dans ces deux grands appartements, proposés sur plusieurs plateformes, dont Airbnb, raconte Le Parisien. "Des dizaines de jeunes gens qui font la fête jusqu'aux aurores, en hurlant, en consommant de la drogue, de l'alcool, jusque dans la rue !", s'indigne Jonathan, un voisin. "Toute la soirée, et même le matin, ils sont aux fenêtres, ils sniffent du gaz hilarant et on retrouve les capsules vides par dizaines. La fois dernière, les policiers sont venus à 11 heures du matin, la fête n'était pas finie ! Ils ont aussi craché sur le facteur qui ramassait la boîte aux lettres en contrebas...", surenchérit un commerçant, excédé, dans les colonnes du quotidien francilien.
Des désagréments confirmés par la police nationale, qui affirme être impuissante. "On connaît très bien cet immeuble. Régulièrement, nous sommes appelés pour des tapages. On verbalise, 68 euros, mais cela ne les arrête pas, même plusieurs fois dans la soirée. Forcément, ils sont au moins dix, donc ils se partagent la note", explique une source policière.
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À ce problème de fêtards, s'ajoute la prostitution. Des femmes louent ponctuellement ces logements pour une journée et une nuit. Un voisin a intercepté un client, qui lui a alors expliqué le processus. L'heure et lieu de rendez-vous sont fixés par SMS, via des sites d'escort. Si ces nuisances sont inexistantes en comparaison à celles des fêtes nocturnes, elles dérangent néanmoins le voisinage. "Sur le principe, ce n'est pas acceptable que rien ne soit fait pour empêcher qu'un appartement soit utilisé à des fins de proxénétisme", s'exaspère Jonathan.
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L'impuissance du propriétaire
Contacté par Le Parisien, le propriétaire des appartements affirme être impuissant, malgré les multiples plaintes du voisinage reçues : "Depuis le début du confinement, j'ai effectivement beaucoup de bandes de jeunes fêtards qui louent. J'entends les plaintes du voisinage. Mais comment savoir qu'ils vont mettre un tel bazar ? En réservant, ils ne déclarent pas qu'ils viennent faire une énorme fête !" Même impuissance concernant la prostitution : "Je ne vais pas interdire à une femme seule de louer mon bien, en soupçonnant d'emblée qu'elle est une prostituée !" Le propriétaire s'estime lui aussi victime de ses locataires. "Tous mes lits sont cassés, alors que j'avais refait les appartements : cela me coûte énormément d'argent", assure celui qui envisage tout simplement de stopper les locations.
Une quarantaine de riverains ont signé une pétition pour demander le retrait de ces appartements des plateformes de location. Un voisin, à bout, a même pris une décision radicale : vendre son appartement.
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July 23, 2020 at 12:00PM
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Loué sur Airbnb, l’appartement se transforme en discothèque ou bordel - Capital.fr
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