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Wednesday, June 24, 2020

Val-de-Marne : 15 mygales saisies dans un appartement - Le Parisien

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En règle générale, le grand public ne les aime pas. Mais les trafiquants, eux, en raffolent. Car elles peuvent rapporter beaucoup plus d'argent qu'on imagine. Le trafic de mygales est aujourd'hui suivi de très près par l'Office français de la biodiversité. Ce mardi à l'aube, des agents de ce nouvel organisme crée en janvier ont mené avec les policiers une opération à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne). Dans un appartement, ils ont saisi quinze mygales, apparemment élevées en captivité.

L'occupant des lieux a été interpellé et placé en garde à vue pour « détention sans autorisation d'animaux dont l'espèce n'est pas domestiquée ». Selon nos informations, le suspect n'est pas un trafiquant mais plutôt un passionné. « Il s'est sans doute laissé dépasser par la reproduction et s'est mis à en vendre quelques-unes », glisse une source proche du dossier.

Avec des tubes à essai, on peut se retrouver avec 200 mygales dans un appartement

C'est évidemment complètement illégal. Car pour détenir une mygale, dont toutes les espèces sont considérées comme dangereuses, il faut disposer d'un certificat de capacité. L'amateur doit passer devant une commission pour prouver qu'il est bien en mesure de s'occuper d'une araignée. Il doit aussi être irréprochable en matière de traçabilité. Autant de conditions loin d'être respectées surtout si l'on en fait un business.

Pour l'affaire de Champigny, les enquêteurs de l'Office français de la biodiversité vont désormais essayer de remonter cette filière lucrative, en particulier en Ile-de-France. « En moyenne aujourd'hui, une mygale coûte entre 50 et 100 euros, estime Yannick Jaouen, le chef du service interdépartemental Paris petite couronne. Bien sûr, en matière de trafic d'animaux de la faune sauvage, on est loin d'un lionceau qu'on revend 15 000 euros. Mais dans un appartement, avec des tubes à essai, on peut se retrouver avec 200 mygales. » Le business peut devenir dès lors très rentable. D'autant plus quand on sait qu'on peut livrer les araignées par colis postal.

Une espèce de passereau également très convoitée

Les saisies de mygales restent pour l'heure exceptionnelles. Ce n'est que la deuxième depuis le début de l'année en Ile-de-France. «Mais ce trafic est de plus en plus surveillé », souligne Yannick Jaouen. Comme celui d'autres animaux auxquels on ne pense pas forcément. Le Chardonneret, une espèce de passereaux, peut ainsi être vendu sous le manteau de 250 à 350 euros.

Il y a deux mois, près de 60 canaris vivant dans des conditions déplorables avaient été saisis dans un box à Pantin (Seine-Saint-Denis). L'association Stéphane-Lamart, qui se bat pour la protection des animaux, était intervenue. Selon elle, le prix d'un canari oscille entre 30 et 60 euros pièce. Une enquête avait été ouverte par le parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis).

Comme les suspects peuvent s'adonner en même temps à d'autres business illégaux mais plus traditionnels, le trafic d'animaux sauvages constitue désormais un levier pour les enquêteurs.




June 24, 2020 at 10:12AM
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